Lumière, formes et couleurs dans les tableaux de Lyonel Feininger se dissolvent en prismes et se fondent graduellement. "Mes toiles se rapprochent de plus en plus de la synthèse d'une fugue," écrit-il en 1918. Il joue les oeuvres de Johann Sebastian Bach et découvre dans la logique constructive de la fugue des parallèles à son art.

L'importance des compositions de Feininger, douze fugues datant des années 20, dépasse donc leur valeur musicale. Le peintre nous montre dans les deux formes d'art ce qu'il voit et vit; en regardant ses toiles nous comprenons le parallèle à la musique et nous ressentons leur rythme inhérent.

  Fuge I en mi bémol mineur, pour piano (Weimar, 1921)
Fuge II en la bémol majeur, pour piano (Weimar, 1921)
Fuge III en sol majeur, »Gigue«, pour piano (Weimar, 1921-22)
Fuge IV en ut majeur, pour orgue (Weimar, 1921)
Fuge V (perdue)
Fuge VI en ut majeur, pour orgue (Weimar 1922)
Fuge VII en si bémol mineur, pour orgue (Weimar 1922)
Fuge VIII en ré majeur, version B, pour orgue (Weimar 1922)
Fuge IX en mi mineur, pour orgue (Weimar 1923)
Fuge X en la mineur, pour orgue (Weimar 1925)
Fuge XI en mi bémol mineur, pour orgue (Weimar 1926)
Fuge XII en sol mineur, »Ahasverus«, pour orgue (Weimar et Dessau 1926)
Fuge XIII en ré majeur, pour orgue (Dessau 1927-28)
 Partitions: »Das musikalische Werk von Lyonel Feininger«, publié par Hans Schneider Verlag, Tutzing: 1971

 

Wolf D. Seufert, piano et orgue électronique ©2009